Discover the contemporary work of Belly BUTTON
Né à Perpignan en 1975, Belly étudie à l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Perpignan et de Toulouse jusqu’à l’obtention d’une maitrise en Design.
Il entre dans le monde du tatouage en 2003 et développe son style en mettant l'accent sur des lignes simples et épurées, inspirées des esquisses et des « roughs » du monde du Design.
Il aime à travailler les textures, les crayonnés et les effets de bombes de peinture, qui lui permettent de s'éloigner des tatouages traditionnels pour en présenter une version plus proche de l’Art Graphiques.
Belly ne travaille qu’en « free hand », sans stencil en dessinant préalablement au feutre sur ses clients. Il s’agit de jouer avec les courbes du corps, de placer un dessin, une histoire. “„
Belly Button Tattoo Shop, « conception et réalisation de jolis tatouages sur la peau des gens gentils ».
Son atelier est en salon à Perpignan,
Belly travaille depuis son studio de sa ville natale, alors qu'il n'est pas hébergé dans d'autres studios tels que Even Keel (San Diego), Dolores (Paris), le Mystery Tattoo Club (Paris), Artribal (Lyon) ou encore ShoeBox (Los Angeles).
"J'aime bien la m'amuser..."
Comment tu vas procéder pendant le processus de création de tes dessins ?
C’est d’avoir la personne au téléphone, discuter avec elle, voir si on est d’accord sur le principe. Il y a pleins de petites règles que j’ai mis en place au fur et à mesure que je travaillais parce que mon carnet de rendez s’est rempli, rempli, rempli et que je peux me permettre de dire aujourd’hui non je ne tatoue pas à côté d’autres pièces à moins qu’elle ressemble vraiment à mon style graphique. Je ne retape pas les tatouages, ça ne me dérange pas de travailler des recouvrements par contre, mais voilà, il y a tout cet aspect là que je suis obligé de dire aux gens et surtout je prends de la place ! Je prends beaucoup de place ! (Rires) Donc on discute comme ça, je lui demande de m’écrire un mail pour me récapituler tout ça, dans le sens où j’ai besoin de connaître, enfin je pose deux question à mes clients : c’est pourquoi tu veux te faire tatouer et qu’est ce que tu as envie de raconter. Ces deux questions là sont assez basique et élémentaire mais elles permettent à la personne de ce positionner par rapport à l’acte lui-même et du pourquoi, du comment. C'est-à-dire ne me parle pas que tu veux une tête de truc ou une carpe ou quoi que ce soit, c’est pourquoi tu veux ça sur ta peau ? Parce que le tattoo c’est un dialogue que tu mets en place avec autrui, en premier lieu c’est toi mais toujours est il que ton tatouage tu vas le partager avec les autres malgré tout. De là je demande à la personne de me faire une sélection de quelques pièce à moi, pour comprendre un petit peu ce quelle veut, pareil si elle a une banque d’image ou parce qu’elle est passé dans une galerie d’art ou quelle est passé dans la rue et quelle a vu un graph, en fait je demande tout sauf du tatouage. J’adore qu’on me balance des peintures, des sculptures, des vieilles estampes japonaises, des choses comme ça. Je ne regarde juste pas ce que font les autres tatoueurs et je ne veux pas voir d’autres dessins qui vont m’expliquer comme faire et quoi faire, parce que ça va forcément me bloquer dans mon processus de création et c’est un peu chiant ! Ce que je recherche c’est de créer un pièce atypique qui corresponde à la personne et à moi-même.
Comment définirais-tu ton style et ta technique ?
C’est très délicat ! Basiquement c’est des lignes épurées, c’est très stylisé, j’aime bien quand soit on le voit de très loin, que c’est très lisible de loin soit quand c’est un bordel sans nom. La plupart du temps j’essaie d’épurer mon dessin et essayer de faire en sorte qu’on puisse le saisir pendant des années, qu’il puisse rester lisible.
Toi qui ne fonctionne qu’en freehand, comment ça va se passer au moment où tu vas dessiner sur le corps, tu arrive à visualiser les tracés ? Un truc d’artiste ça ahahaha !
Ouais il y a un peu de ça. Moi j’ai l’avantage, sur ces mecs là, c’est que le corps va me donner une base avec des mouvements, des muscles, des courbes qui ressortent de tout ça. Je fais du sur-mesure sur les gens, après dans tous les cas, quand je reçoit les gens j’ai déjà eu pas mal d’infos de leur part, moi j’ai eu le temps aussi de cogiter un petit peu, même si je ne dessine pas, tu sais il y a pas mal de choses qui se passe là dedans. Après tout simplement on pose des idées sur papier et là maintenant plus facilement sur l’Ipad, parce que ça fait un an que je travail avec ça et que je m’éclate avec ça, ça m’a fait même rebondir, ça m’a redonné un coup de pep’s avec la facilité de l’objet, cette facilité de dessiner avec c’est vraiment intéressant.