Discover the contemporary work of Colette KLEIN
Poète et peintre, j’ai commencé par l’écriture. Lorsque j’ai abordé la peinture, cela m’a paru d’emblée le complément indispensable de mon œuvre, le second versant d’une même quête. L’écriture fait appel à l’esprit, tandis que la peinture, plus physique, exige un engagement charnel, des vibrations qui utilisent les couleurs pour atteindre à l’idéal, qui aident à naître au monde dans la totalité de son corps. .
"Colette Klein ira aussi haut que son rêve. Je l’admire et je l’estime pour tout ce qu’elle est". Robert VIDALIN, comédien.
"L’univers est transparent, dit-on, vers le futur. Il surgit, ici, de rapides processus fusionnels et dénonce, par des effets concentrés, sa cosmologie lyrique, presque expiatoire. Ce feu éruptif, paroxysmal, semble conduire une migration d’âmes dont l’origine se dessaisirait. (…) Que le bleu procède des Hymnes ou des Réminiscences, il converge toujours, confusément, vers ce flux passionné qui le propage, ce drame en expansion où l’eau, parfois, se souvient. Symbolique de l’ange, houle criblée, théâtre d’apparitions qu’il s’agit d’exacerber par une volonté ascendante". Raymond BEYELER, poète, membre du comité de rédaction de la revue Phréatique, pour l’exposition à la galerie Pierre-Michel D. (1996)
"Ces tableaux recherchés retiennent l’attention, ils se distinguent des autres expositions par le sujet peint et par les couleurs inhérentes qui y sont diffusées, comme éclairées par une lumière d’ambiance personnalisée. (…) Le fantastique y affleure, non un fantastique dantesque, mais au sens où l’entendait Henry de Montherlant quand il écrivait : « Le fantastique n’existe pas. Seule la réalité est fantastique ». (…) On pourrait aisément classer historiquement – en s’en tenant aux apparences – ces tableaux dans la mouvance des Expressionnistes abstraits, mouvement pictural débarqué des Etats-Unis d’après-guerre de 1945, dont la plupart des représentants sont américains, à l’exception du peintre surréaliste français André Masson, ami d’André Breton. Il est clair que cette typologie est un rapprochement commode pour le genre de peinture expérimenté par Colette Klein, qui reste sur le fond, quand on connaît mieux sa démarche intérieure, très proche de ses convictions en poésie. Dans les arts plastiques, Colette joue bien, inconsciemment ou non, avec un certain expressionisme qui lui est propre, plus concret qu’il n’y paraît, même s’il reste en retrait de la figuration". Armand GAUSSET Extraits d’un article paru dans les Cahiers littéraires Les Hommes sans Epaules (2015).
Comme le souligne le titre de l'un de mes tableaux : "La Radiographie du visible", cette quête signifie ma volonté de faire surgir la part invisible qui est en chacun de nous, de mettre au jour l’inconscient, voire les images transmises par les ancêtres ou par l’Histoire. Pour elle, c\'était simplement une adéquation à l\'horreur, l\'acceptation de son intimité avec la mort. Les charniers qu\'elle dissimulait sous les couleurs vives de paysages au demeurant lumineux l\'aidaient à survivre. Extrait de S’apprivoiser, récit. Même si je sais que la beauté universelle n’existe pas, j’aspire, avant tout, à rendre palpable une lumière qui émanerait d’un monde transcendé par un rêve d’absolu. Je n’irai pas jusqu’à croire un ami qui, jadis, me disait que je venais d’ailleurs et que mes toiles étaient une réminiscence de ma vie sur Alpha du Centaure, mais je pense qu’on ne peut oublier, comme l’affirment les astrophysiciens, que nous appartenons au cosmos, que la matière qui nous anime est la même que celle des étoiles. Je veux témoigner de cette appartenance au monde, et du mouvement, du désir qui sous-tendent le moindre de nos gestes, qui, tout simplement, nous permettent de vivre. C.K