Discover the contemporary work of francis martinuzzi
EXPOSITIONS PERSONNELLES
1987 Centre Georges Pompidou, Paris
1987 Deutsches Architektur Museum, Frankfurt
1988 Fondation pour l'Architecture, Bruxelles
Pratiques nouvelles du dessin d’architecture : les cités imaginaires de Francis Martinuzzi. Trente trois aquarelles présentées en contrepoint des réalisations d'habitat. Exposition itinérante organisée par Jean Dethier.
1992 Centre Culturel Buzanval, Beauvais
2017 Ecole Nationale Supérieure d'Architecture de Saint-Etienne
2021 Centre Culturel Saint-Pierre des Minimes à Compiègne
EXPOSITIONS COLLECTIVES
2001
Archives Municipales de Lyon « Des archives et des hommes ».
Le cadastre de 1830, clef de lecture de la ville. Présentation du travail réalisé avec N. Mathian sur la rive droite de la Saône
S.E.R.L., Ville de Lyon
«Des terreaux à Saint-Clair» à Lyon. Evolution d’un quartier du XVIe au XXe siècles. Etude architecturale
et urbaine. Présentation au public en parallèle aux prescriptions de la ZPPAUP de la Croix-Rousse,
1994-98
Galerie "Le Jardin de Flore", place des Vosges à Paris. Exposition et vente de peintures.
1993
Musée Antoine Vivenel, Compiègne:
"Visages d'une ville". Réalisation d'une peinture en pendant à la collection de gravures du musée.
1990
Museo Revoltella, Trieste " Neo-Classico y actualita a Trieste ". Exposition de cinq aquarelles
1988
- Palais Médicis-Riccardi, Florence " Tipasa, Ville du Patrimoine Mondial ".
Exposition du travail réalisé avec Pietro Laureano et l'Ecole d'Architecture de Florence.
- Grande Halle de la Villette, Paris
"89 Avant-Première" Projet pour un théâtre éphémère pour les commémorations du Bicentenaire de la Révolution.
- Centre Georges Pompidou, D.A.M. Frankfort ; Genève.
Deux peintures dans le cadre de l'exposition " Château-Bordeaux ".
- Grand Palais
"L'Europe des Créateurs". Projet de rénovation urbaine «Tous et Taxis» à Bruxelles avec l’atelier ARC.
1982-83
- Musée d'Art Moderne de la ville de Paris
- Le Stanze del Covento Di San Paolo, Parme, Italie
- Fondation Claude Nicolas Ledoux, Salines de Chaux
Exposition itinérante, "Le Paris du L'Ivre de Pierres" : 8 aquarelles sur " Le Désert de Retz"
COLLECTIONS
Musée Antoine Vivenel, Compiègne.
Restitution du sanctuaire Gallo-romain de Champlieu : 20 planches montrant l'évolution et différentes
hypothèses de restitution, dont une aquarelle, 90x60.
"Les très riches heures de Compiègne". Acrylique, 133x167.
Archives du XXe siècle, IFA, Paris. "La descente aux archives". Aquarelle, 90x60.
La Garenne-le-Mot, Loire-Atlantique. "La maison du jardinier". Aquarelle, 90x60.
Centre Culturel, Beauvais. "La mémoire de Buzanval". Aquarelle, 90x60.
Musée Municipal de Soissons. "Histoire d’une ville". Acrylique, 114x162.
Deutsches Architektur Museum, Frankfurt. "L'architecture métaphysique" en dix aquarelles
Musée Château Mouton-Rothchild, Pauillac. "Le château et l'étiquette", Aquarelle, 90x60
Musée des Plans en Relief, Paris. "Vues imaginaires". Deux aquarelles, 60x90
Au hasard de ce presque rien d'où tout peut sortir, un accidentel et éphémère faisceau lumineux échappé de la fenêtre du photocopieur tourne furtivement dans le volume sombre de l'atelier.
L'action croisée de l'ombre et de la lumière délivre une impression fortuite de formes géométriques noires sur fond blanc. Un ressort dynamique émerge de ces découpes au rasoir. Imbriquées, chargées de tensions internes, elles matérialisent un effet de lumière. Abstraites, en apesanteur dans le cadre de la feuille, elles transmettent les mouvements au regard et figurent le passage du temps.
Brique élémentaire à géométrie variable, les angles et les longueurs des segments droits de sa structure s'articulent à loisir, se déclinent, entre effets de loupe et de contrastes, en un jeu d'assemblages selon un mode de composition aléatoire et mécanique.
Point zéro qui se relance à l'infini, connectés aux replis de la fébrile feuille blanche et aux découpes résiduelles, dérisoires de l'atelier maquette, droites et angles constituent la matière première pour dessiner juste ce qu'il faut d'architecture, structurer les compositions et imaginer des espaces où faire vibrer la lumière,capter un modelé à son passage et rendre visible ce qui ne l'était pas.
Si à l'origine de la peinture, le dessin figure d'un trait le contour d'une ombre, la trace d'une absence, la lumière structure une idée d'espace, celui d'un de ces rêves qui maintient en éveil. Et les images qui en subsistent, fragmentées, énigmatiques, parfois émergées des strates plus ou moins enfouies de la mémoire, sont associées à d'autres images empruntées à des lieux hors du rêve.
Véhicule de leur exploration, la ligne et ses écheveaux de traits entrouvrent le plan de la feuille, emjambent le rebord de la fenêtre, esquissent les mouvements d'un contour, simulent un espace. Sa mise en forme, pressée de l'intérieur, résiste à la mesure, interroge les marges et les distances, s'ajuste, se repent au profit de l'inattendu.
La ligne droite comme le rayon entre l'œil et l'objet ou le cordeau du maçon, est mise sous tension. Vecteur orienté des forces et des descentes de charge, alliée fugitive du fil à plomb et de l'horizon, elle oppose la raison à l'intuition.
Brisée, elle multi plie angles et découpes de plans. Pliée sous la contrainte, les replis du papier se transforment en vestiges de volumes. Quitte à se perdre, elle met à profit tout accident de parcours, faisant d'un obstacle un nouveau cheminement.
A la rencontre d'un retour d'angle, le rayon lumineux fabrique les ombres de l'effet de masse, propage les ressources du clair-obscur et produit les couleurs. Celles de l'aquarelle nuancent avec l'eau et le blanc du papier, la transparence, l'opacité jusqu'à saturation et construisent effets colorés et tensions chromatiques. L'intensité des surfaces aménagées suivant la logique des contrastes et de leur interaction s'estompe selon la brillance ou l'accélération de la profondeur de champs, organise un souffle ou la résistance à l'air.
Les lignes de construction qui s'estompent mettent à profit une atmosphère brumeuse ou granitée. Les taches de couleurs révèlent avec leur proximité ou leur éloignement, les couleurs absentes et selon leur profusion, elles brouillent les contours et déjouent la perception.
Le support papier de ces petites pièces de "vie silencieuse" impose ses caractéristiques. Exploré de manière empirique, sa fibre, sa porosité, son grain se confondent avec la texture de la matière produite, donnent son épaisseur à la surface.
Tantôt les lignes parallèles filent à l'infini, tantôt elles se rejoignent en un point de fuite et figurent une scène qui tient le spectateur à distance. Lorsque les fuyantes en liberté filent vers de multiples focales, l'œil en immersion devient alors le foyer de convergence, là où dedans et dehors coïncident. Au delà de l'angle du regard, elles feignent une continuité hors du cadre, en deçà de l'observateur.
Sorti de son emprise mentale, l'horizon bascule les plans lourdement pigmentés. Détachés du réel observé, ils fuguent alors vers leur abstraction, relancent sans fin le jeu des relations entre la ligne et l'espace, le fond et la forme, la lumière et la couleur.
FM 19