Discover the contemporary work of TROUVAIN Jean Philippe
Peindre à tout
Le trajet artistique de jean philippe T. relève quasiment de la godille hors-piste. Mais ses traces dans la poudreuse révèlent un créateur différent de la grande majorité des autres sur un point essentiel. jean philippe T. ne vit pas pour se composer coûte que coûte un pédigré de rencontre en rencontre et d'expo en expo. Tracer sa route à son idée et à son rythme correspond chez lui à une vision de l'art comme esthétique de vie, art de vivre.
Même s'il s'est offert un blase qui en jette comme jean philippe T., jean philippe Trouvain semble se moquer des titres et des médailles. Il n'a jamais eu l'obsession des fautes de carre tant techniques que mondaines. Indifférent aux podiums, il a toujours préféré aborder l'art de plain-pied. Un article dans le Républicain Lorrain, une interview sur France Bleu… Il ne lui en faut pas plus pour trouver que la vie lui sourit. Pourquoi ? Parce qu'elle se dit que c'est plutôt bien pour une artiste ayant zappé en 2020 seulement de la musique au « photographisme » via un diplôme déclencheur en web design ? Peut-être. Mais pas seulement.
Tout dans le parcours de jean philippe T. conduit à penser que, pour lui, l'artiste doit s'inscrire en permanence dans son environnement humain, social. Et non dans le seul but de révéler des oeuvres finies et vernies au public le temps d'une exposition. L'art de jean philippe respire à un rythme différent. Bien sûr, c'est chouette que l'on mette à sa disposition pour ses vernissages à Metz une péniche, à Basse-Ham, la salle de la Capitainerie. Mais ce n'est pas l'essentiel. C'est comme toujours. Il s'emploie à être bien à chaque fois et sentir la vie où il est. jean philippe T. ne rêverait-il pas de grandes galeries à murs blancs plus cotées ou de hauts plafonds à moulures et dorures plus institutionnels ?
L'artiste ne confond visiblement pas honneurs et évidences. S'il fait une expo dans une ville ou un village, il est évident pour lui que le Madame ou Monsieur le Maire soit là. jean philippe Trouvain a le génie d'inscrire l'art dans la vie. Il la suit partout. Là où il est, il est aussi. Alors l'édile local, frappé par le naturel soudain de cette évidence, vient non pas pour lui mais parce qu'il a le devoir de venir voir l'art qui vient le voir dans sa ville. On appelle cela remettre l'église au milieu du village. Et la mairie n'est jamais loin. Mine de rien, jean philippe Trouvain sait rendre leur naturel aux vérités perdues en route. Il connaît le public. Il n'oublie pas qu'il lui appartient
Mais pourquoi l'art doit-il être aussi intimement inscrit dans le quotidien à ses yeux ? D'abord parce que si l'on aborde la photo en musicienne, on se dit que lorsqu'on joue d'un instrument, les notes s'envolent et entrent dans les oreilles de tous les passants. Il suffit de faire pareil avec l'objectif que l'on emporte toujours avec soi au marché. Un photographe doit faire « entendre » ses clichés à tous. Mais ce n'est pas tout. Son art le dit clairement.
Associer photo et graphisme, c'est prendre le monde et le remodeler. On part de l'existant, pris sur le vif, et on le modifie, si on le veut, à l'infini. Et ensuite, on montre au monde non traité par l'art, ce qu'il pourrait ou peut être. Le travail de jean philippe Trouvain. s'inscrit dans cet écart. Son art à le projet aussi simple que naturel d'embellir la vie. À son goût. À son idée. Et parfois la vie est spontanément d'accord avec jaen philippe. Comme lorsqu'il lui envoie une invitation à participer à la Luxembourg Art Fair. Monsieur le Maire sera sûrement là.