la fin du chemin

EMMANUEL DUTRON

Né à Liège le 27 août 1966, Emmanuel Dutron a étudié la peinture aux cours du soir à Saint-Luc (Liège). Parallèlement à sen activité de peintre et à ses expositions, il est actif comme peinte décorateur et il a cultivé de nombreuses expériences, notamment celles de la fresque, des faux marbres et des patines.

En 1996, il a participé à la décoration du Château de Seneffe. Lauréat du prix Dieudonné Jacobs en 1995, il a exposé à Liège et en région liégeoise, mais aussi à La Garde, en France.

Ses tableaux figurent dans des collections privées à Liège, Verviers, Toulon, Montpellier, Bruxelles, Virton, Paris.

Les tableaux d’Emmanuel Dutron échappent à de trop rassurantes qualifications, peut-être parce qu’ils rassemblent des éléments contradictoires, disparates au premier coup d’œil, mais plus encore parce que, mouvante et organique, cette peinture semble se faire devant nous et se recommencer sans cesse. Tout ce qui pourrait faire repère chancelle et toutes les limites sont déjouées.

Peinture de la métamorphose en action, les figures s’y transmutent en d’incessants mouvements. Du chaos naissent les formes et des formes le chaos. Une vie se cherche devant nous, dans sa formidable violence ; des apparences de corps dont on ne sait trop s’ils cherchent à se confondre ou à se perdre, se construisent comme cette génération spontanée née des cailloux de Deucalion et Pyrrha. Tout en se cherchant, les formes se prolongent, contaminent le cadre et le distordent.

Parfois la palette imite les pâles couleurs d’une fresque flétrie par les siècles où les mystère naît des lacunes, où chaque fragment est une énigme. A d’autres endroits la matière se fait dense, sombre et résineuse et des formes qui scintillent, s’épanche le sang de ce qui est appelé à mourir ou à naître.